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18 octobre 2018

La grande Pâque.

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Auteur :

Jacques Besse.

Résumé :

Paris 1960, du vendredi au lundi de Pâques. Jacques Besse, sans logis, le ventre vide, déambule de Montparnasse aux Buttes Chaumont, d'Austerlitz à Sébastopol, passant et repassant par Singe-des-Près, le coeur de la ville. Marcheur halluciné, insomniaque et fragile, il silonne les rues et nous entraîne sur un rythme cassé, heurté. A la fois acteur et spectateur de ce parcours que ses "fiancées" viennent hanter, il est comme ivre de son texte à mesure qu'il le vit, sa faim nous tenaille, vraie faim d'amour et de reconnaissance. Mais dure et âpre est la ville, sur laquelle plane l'ombre de la guerre d'Algérie.

"Le pont se traverse c'est du vent, du joli vent d'avril qui démolit les mendiants."

De quelle façon je me suis procuré ce livre :

Partenariat via Babelio pour une masse critique.

Remerciements :

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio grâce à qui ce partenariat a pu s'effectuer mais également, La Chambre d'échos, la maison d'édition qui m'a fait parvenir ce livre.

Mon avis après la lecture :

Je crois que c’est la première fois que je vais avoir autant de difficultés à jauger un livre. Pourtant, je dois me plier à cet exercice avec ce partenariat et pour le moment, je m’interroge. Dois-je rester objectif comme j’ai l’habitude de l’être ou me montrer beaucoup plus clément vers l’auteur mais surtout, son travail. Tout d’abord, il faut savoir que l’auteur a séjourné à de nombreuses reprises dans des hôpitaux psychiatriques. Il a vécu la guerre d’Algérie et visiblement, cette période de sa vie a laissé chez lui, quelques séquelles. Remarque, qui n’est pas revenu un minimum déglingué après de telles batailles ? De plus, l’auteur est décédé depuis quelques années et la plupart de ses écrits sont aujourd’hui perdus. Il est dommage car cet homme, mine de rien, possédait un certain talent qui ne laisse pas de glace. Tout au long de ce livre, il nous embarque avec lui dans ses nombreuses promenades au sein de Paris et nous fait partager quelques-unes de ses aventures. Désormais, je vais tenter de rédiger mes deux fameuses listes et grâce à ces dernières, je vais voir si je peux réussir à fournir une chronique digne de ce nom.

Points négatifs :

  • L’amour. Comme vous le savez, je ne suis pas une personne portée sur la romance. Ici, elle est présente un minimum. Dès le début, un fait m’a assez troublé. Certes, Jacques aime les femmes, ce qui est normal vous allez me dire. Là où c’est moins habituel, c’est qu’il trouve tout de même le moyen de claquer le peu d’argent qu’il gagne auprès des autres, en faisant le mendiant, en s’offrant quelques heures en compagnie de prostituées… De plus, cet homme s’imagine des histoires romantiques avec la moindre femme qu’il croise dans la rue, sans que cette dernière lui offre la moindre attention. Pour ce dernier détail, il est clair que la folie y est pour beaucoup.

  • Le livre en lui-même. Je suis un amoureux des gros chapitres mais aussi ceux que j’aurais tendance à décrire comme aléatoire par la taille. Ici, il n’y a qu’un seul chapitre et ce dernier fait 93 pages.

  • Hélas, mon esprit s’est fait la malle vers la fin de l’histoire. Bien sûr, cela n’a rien perturbé ma compréhension de cette histoire mais comme l’auteur était entré une nouvelle fois dans un délire, forcément...

Points positifs :

  • L’auteur, qui est aussi le personnage principal de cette histoire. Etrangement, je n’ai pu m’empêcher de ressentir de la tendresse pour lui même lorsqu’il s’enfonçait dans ses crises délirantes.

  • Son humour. Vers le début de l’histoire, l’auteur nous fait partager l’une de ses passions et sur le moment, je n’ai pu m’empêcher de rire. Lorsqu’il est fortement alcoolisé, il ne pouvait s’empêcher de se rendre dans une certaine église afin de pouvoir jouer de l’orgue. Imaginant cette scène ô combien comique, vous pouvez comprendre la joie que j’ai ressenti à lire ce passage.

  • La poésie. De temps en temps, l’auteur nous offre des tournures de phrases empreint de légèreté. Cela fait du bien et cela dénote aussi qu’à ce moment, même en étant entre les griffes de la folie, il savait teinter son histoire. Enfin, sachant que cet homme était poète de profession mais aussi auteur de chansons, on réalise mieux ce talent au sein de ces quelques pages.

  • Le vocabulaire qui, mine de rien, est assez riche.

En conclusion, ce petit livre mérite qu'on s'attarde dessus, peut-être aussi par respect par cet auteur assez méconnu et dont l'oeuvre musicale est presque entièrement perdue. Après, un livre qui ne fait même pas 100 pages, ce n'est pas la mer à boire.

Note attribuée à cette lecture :

15 / 20.

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