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7 janvier 2021

La nuit de l'occulte.

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Auteur :

Etienne Minier.

Résumé :

Mes amis étaient parvenus à sortir sains et saufs de cette épreuve. L’eau coulait abondamment sur mon visage et je devais constamment cligner des yeux pour ne pas être aveuglé par la pluie qui, poussée par le vent, cinglait tout ce qui trouvait sur sa trajectoire. C’était un temps à ne pas laisser un chien dehors, mais j’y étais… tétanisé. Même si le calme était revenu dans la remise, je sentais qu’il y était toujours… qu’il me fixait. Prêt à bondir au moindre affront, la peur de rater ma seule chance de fuir me paralysait. Pour Marc Defois et ses amis, l’été 2009 s’annonce des plus intéressant. Fanatiques de films d’horreur et de surnaturel, ils décident d’organiser une nuit de l’occulte pour pimenter leur été. Ce sera le second point marquant de l’histoire de la petite municipalité de Pointe Bristol. Pour ses habitants et quiconque l’ayant visitée, elle se présente comme une petite ville tranquille… mais non sans histoire. Sur la corde raide du rêve et de la réalité, où se côtoient normalité et surnaturel, Marc devra faire face au passé déterré de sa ville. La responsabilité qui en découlera sera sa malédiction. Une histoire figée dans le temps que la nature érodera… et qui se poursuivra, tôt ou tard… D’ici là, il devra veiller au calme. « Les liens qui vous désunissent accomplissent la prophétie du vaillant cauchemar».

De quelle façon je me le suis procuré :

L'auteur qui est venu me trouver sur la plateforme Simplement.Pro.

Remerciements :

Tout d'abord, un grand merci à la plateforme Simplement.Pro sur laquelle je peux me mettre au service des auteurs.

Et surtout, le plus important, un grand merci à Etienne pour sa confiance.

Mon avis après la lecture :

Tout d’abord, je vais débuter cette première chronique 2021 en disant la chose suivante : je vais rester fidèle à moi-même. Très content d’avoir terminé cette lecture… Et généralement, lorsque j’annonce cette couleur, ce n’est jamais bon signe. Je tente actuellement de me calmer car je suis partagé entre deux émotions : la déception et la colère. Néanmoins, lorsque je regarde la note que je vais attribuer, j’estime que je me montre bon prince. Il est clair que ma première liste va être bien plus longue que la suivante mais j’ai tellement de choses à dire concernant mon ressenti face à ce roman. Et dire que je me faisais une joie de débuter cette nouvelle année littéraire par mon genre favorite : l’horreur. J’ai terminé 2020 par des lectures qui sortaient vraiment de mes sentiers, me privant, par la même occasion, de ce que j’aime : la violence, le rythme, la pression, la révolte, le dégoût, bref, mes ingrédients de prédilection. En attaquant cette horreur, je pensais retrouver tout ça… et non. Donc, il est l’heure pour moi de rédiger mes fameuses listes pour mieux expliquer ce qui a provoqué ces deux sentiments.

Points négatifs :

  • Tout d’abord, je me suis heurté à deux grosses parties de longueur. Déjà ça, j’ai moyennement apprécié. Encore la première, je me suis dit que le reste du roman allait tout rattraper et que j’allais réussir à trouver la bienveillance pour excuser ce flottement. Hélas, une seconde zone de longueur a pointé le bout de son nez et là, le coup de grâce fut donné. Cela a joué sur ma concentration concernant la suite de cette histoire et même avec la meilleure concentration du monde, le mal était déjà fait. Bref, cette première partie concerne l’apprentissage du don de télékinésie par Marc. Nous expliquer son apprentissage n’est pas une mauvaise chose en soi, bien au contraire. J’étais très attentif au tout début… mais sur autant de pages… lorsque j’en suis sorti, je me suis demandé comment j’ai fait. Comme quoi, déjà là…

  • La seconde partie… qui n’est pas du tout ma tasse de thé. La romance, celle entre Marc et Julia. Là encore, trop longue à mon goût. Certes, l’auteur se devait d’expliquer comment leur histoire d’amour s’est mise en place, comment cette dernière a évolué mais pour moi, c’était trop long.

  • Enfin, dans la grosse majorité du roman, en terme de suspens, de mouvements, d’action, il faut être franc, il ne se passe pas grand-chose. Pour moi, et cela va constituer un gros point positif, dont je vais discuter plus loin, c’est l’un des derniers chapitres où là, j’ai obtenu ce que j’étais venu chercher dans ce livre d’horreur… et encore.

  • Pour moi, ce livre n’est pas un roman d’horreur. Juste un fantastique. L’auteur avait de nombreuses occasions de faire basculer son histoire dans ce genre et pourtant, rien n’a été fait. Je vais prendre plusieurs exemples : Stéphane. J’ai très vite capté que l’homme qui se faisait charcuter dans la forêt, lors de la fuite, était celui qui était parti de son plein gré. Avec lui, un chapitre aurait pu être rajouté, avec une putain de bonne dose d’horreur. Comment ? En nous partageant de quelle façon le fantôme s’est chargé de lui. Son meurtre ou du moins, l’acharnement dont il a été victime, a totalement été occulté. A part une poignée de phrases, on ne sait pas de quelle façon il est mort alors que pourtant, ce meurtre était une belle option pour offrir à ce livre, ses lettres de noblesse dans le domaine de l’horreur. Second exemple, à chaque fois que le fantôme fait son apparition, c’est juste pour de l’observation, de la promenade et cela s’arrête là. Je comprends encore mois car lors de sa première apparition, le poltergeist s’est montré assez impressionnant. Pourtant, y avait matière à lui faire faire quelques victimes, en prenant le temps de bien détailler le sort de chacun. Quelles victimes puisqu’on ne pouvait pas toucher à cette bande d’amis ? En s’en prenant aux descendants de ses bourreaux. Pour ça, l’auteur aurait dû prendre le temps de les créer. La logique, à ce moment, aurait été évidente. On aurait pu, en tant que lecteur, avoir un léger aperçu de la cruauté de cet esprit et là, on se serait sans doute régalé. Même si ce roman est destiné aux jeunes lecteurs, on peut très bien dosé pour offrir cette dose de frissons. 

  • Enfin, la défaite du poltergeist. Ce dernier n’a pas été assez puni à mon goût, avant son ultime disparition. Certes, un fantôme ne peut être blessé par des attaques physiques. Toutefois, il existe d’autres façons de lui causer des travers et de ce fait, l’amoindrir. Peut-être que le nombre de pages déjà atteint paraissait déjà bien balèze aux yeux de l’auteur, pour que ce dernier s’éternise dans ce face-à-face. Là encore, dommage.

Points positifs :

  • La taille aléatoire des chapitres.

  • La dose ésotérique de l’histoire. Evoluant dans ce domaine car appartenant à ceux ayant des dons, je me suis montré séduit face à ce détail. D’ailleurs, la ouija, je connais très bien et s’il y a bien un support de communication dont je me tiens loin, c’est bien celui-ci. Même si communiquer avec les morts est l’une de mes facultés, jamais j’irai m’amuser avec une telle planche. Des amis le font, c’est bien mais qu’ils viennent pas me trouver pour que je répare leur connerie.

  • Mon intérêt s’est montré grandissant face à l’histoire du fantôme, racontée par cette vieille dame. Là, je voulais tout savoir et je l’ai obtenu. Face à ce passage, ouais, la narration et la construction fut parfaite.

  • Enfin, j’ai obtenu un chapitre a réunissait à lui seul tous les ingrédients dont je suis friand : rythme, action, frayeur, interrogation, prudence. Toutefois, ce chapitre était arrivé trop tard. Il s’agit de cette fameuse nuit de l’occulte. On m’aurait offert un peu de mouvement bien avant, je me serais sans doute montré moins sévère.

  • En lisant les premières pages, j’ai très vite compris que l’auteur était québécois et là, des étoiles sont très vite venues remplacer mes iris. J’avais cette curiosité de vouloir me risquer sur de la littérature québécoise et là, Etienne me propose mon roman. C’est dingue comme nos expressions diffèrent. Chez eux, les personnes nous tombent dans l’oeil alors que par ici, elles nous tapent. Grâce à Etienne et quelques contacts, j’ai obtenu une jolie liste d’auteurs québécois à explorer donc, je vais me faire plaisir dans les mois à venir.

  • Même si je me montre sévère dans cette chronique, j’encourage Etienne à poursuivre. Ce premier roman ne fait pas l’unanimité ? Et alors ? Ce n’est pas une raison pour s’arrêter en si bon chemin. La plume de l’auteur est fluide, riche en vocabulaire, les tournures de phrases sont très bonnes et ses métaphores sont excellentes. Bref, oui, y a du talent donc, s’il te plaît, continue.

  • Enfin, et j'ignore si j'ai vu juste mais j'ai senti une jolie touche à la "Stephen king" à l'histoire. Cette façon de rendre un lieu totalement anodin en un véritable théâtre sanglant. J'ignore si Etienne est fan du monsieur mais si c'est le cas, cela s'est ressenti dans sa plume. Bravo !

Un petit conseil :

  • Une dernière relecture aurait été nécessaire. C’est un peu le festival de la coquille avec ce roman. Certes, j’ai lu bien pire mais j’ai lu bien meilleur. Des correcteurs humains proposent leur service gratuitement sur le net. Suffit de les chercher.

En conclusion, j'espère ne pas blesser Etienne car là n'est pas le but mais je sais, par des expériences passées, que je manque de tact, que je peux être blessant mais je le fais uniquement pour donner un coup de pied au cul, afin de faire ressortir le meilleur. Un auteur digne de ce nom doit savoir entendre la critique... Sinon, perte de temps dans les deux sens. Je regrette vraiment que ce roman n'a pu m'offrir ce dont j'attendais, surtout d'un livre se disant "horreur". Mais si l'histoire était d'avantage centrée sur le poltergeist, les drames et les atrocités auxquels il aurait pu se livrer, là, le livre aurait vraiment très bon.

Note attribuée :

14 / 20

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