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15 août 2021

Il a jamais tué personne, mon papa.

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Auteur :

Jean-Louis Fournier.

Résumé :

C'est l'histoire d'un papa singulier, racontée par son fils sur le mode de la simplicité et de la naïveté. Un papa qui est docteur dans une ville de province, qui soigne des gens qui ne le payent pas mais lui offrent toujours à boire ; un papa qui finit ses journées fatigué et saoul, plus porté sur la bouteille que sur l'ordonnance ; un papa qui se cache derrière le piano de son cabinet, blagueur insupportable, à la fois j'menfoutiste et irresponsable, distrait, oubliant sa voiture dans un champ de betteraves ; un papa colérique qui menace de tuer la maman, "pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu. Il a jamais tué personne, mon papa, il se vantait". Voilà un récit vif et amusant, cruel, tout en délicatesse et sensibilité, qui avance en bonds et rebonds, au fil des souvenirs toujours plus précis, plus implacables sur le père, sublime figure tragi-comique. A la manière de Je me souviens de Georges Pérec, Jean-Louis Fournier raconte un père qui ne manque pas d'amour, qui se cherche longtemps, avant de se retirer, désabusé et désoeuvré, au coeur d'une famille pas comme les autres, où tout est drôle à force de noirceur, de drames sans cesse répétés, de gaucheries et de maladresses.

De quelle manière je me le suis procuré :

Emprunt bibliothèque municipale.

Mon avis après la lecture :

Comme quoi, je fais bien de me jeter sur les livres, dont les moyennes affichées sur certains sites communautaires littéraires, sont faibles. Pas au point que l’étiquette soit teintée de rouge, signe que je dois passer mon chemin mais lorsque cette dernière est orange. Cette teinte correspond au signalement suivant : Moyen. Sincèrement, j’ai su apprécier ce recueil de nouvelles et je pense même qu’il aurait même pu être rangé dans un autre genre : biographie. Car après tout, l’auteur nous révèle une part de son enfance à travers les nombreuses anecdotes présentes dans ce livre. Tout en le tenant entre mes mains, je fus amené à voyager dans mon propre passé. Alors que l’auteur ne cesse d’exprimer l’amour qu’il porte à son paternel, je dois reconnaître que cette vénération m’a laissé de glace. Il faut dire aussi qu’entre mon géniteur et mon beau-père, je fus gâté en tentative d’image paternelle…

Points négatifs :

  • Des répétitions.

  • J’ai regretté que chaque anecdote ne soit pas plus longue. En effet, elles font toutes deux pages et moi qui suis gourmand… Je suis clairement resté sur ma faim.

  • Même si l’ensemble est sympathique, je ne peux pas dire que ce roman possède les ingrédients qui, à mes yeux, aurait pu le faire passer pour un coup de cœur.

Points positifs :

  • La plume de l’auteur. Je m’attendais à une rédaction adulte mais en réalité, Jean-Louis a fait parler l’enfant qui dormait en lui. Avec un style plutôt enfantin, il nous livre son quotidien en compagnie de ce père merveilleux aux yeux de ses clients et de ses amis. Une fois à la maison, c’est tout autre chose… Et je connais très bien ce curieux personnage car j’avais le même à la maison et si je dois me montrer honnête, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai souhaité son départ de la maison. Il est clair qu’on aurait été plus heureux sans lui.

  • A travers quelques anecdotes, mon voyage au sein des deux guerres mondiales à pu se poursuivre, encore… Ici, c’est la seconde qui est concernée. Ce fait historique me conforte sur le fait que ce livre aurait pu être classé dans plein de genres différents.

  • A travers ce recueil, nous assistons aussi à l’accompagnement de l’adolescent qu’a été Jean-Louis, jusqu’à la dernière demeure de son père. Un tel départ, aussi brutal soit-il, a laissé derrière lui un jeune homme de quinze ans. Je me doute bien que cette disparition a dû marquer l’auteur sur plusieurs niveaux. Que Jean-Louis soit fier de l’homme qu’il est devenu.

  • Enfin, j’ai su apprécier les nombreuses traces du passé de l’auteur, comme cette lettre adressée au petit Jésus, cette photo où on le voit, nourrisson, aux côtés de son papa. Pour moi, ce sont des petits bonus voir des petits cadeaux. Pas pour satisfaire un sentiment quelconque de voyeurisme mais pour renforcer la sympathique que j’ai pu éprouvé envers l’auteur, tout au long de ce recueil.

En conclusion, j’ai su apprécier ce moment passer avec ce livre. Devenu adulte, j’aurais tendance à moins juger les personnes qui ont besoin de fuir dans des paradis artificiels et éphémères. Dès que j’en ressens le besoin, j’aurais tendance à être le premier à le faire. Très peu désormais mais parfois, la faiblesse s’exprime.

Note attribuée : 

16 / 20.

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