Tout ira bien.

Auteur :

Damian Barr

Traductrice :

Caroline Nicolas.

Résumé :

1901. Afrique du Sud. Une guerre sans merci oppose l’armée britannique et les premiers colons. Sarah van der Watt et son fils sont emmenés de force dans un camp de détention. La dernière chose que voit Sarah, tandis que les soldats anglais mettent le feu à leur ferme, est sa précieuse bibliothèque réduite en cendres. À leur arrivée au camp, le commandant se veut rassurant. C’est pour leur sécurité que les habitants ont été regroupés, on leur assure que « tout ira bien ». Dans les faits, c’est la naissance du premier camp de concentration de l’histoire…

2010. Willem, 16 ans, ne veut qu’une chose dans la vie, rester seul avec ses livres et son chien, et demande qu’on lui fiche la paix. Inquiets pour lui, sa mère et son beau-père l’envoient au camp « Aube Nouvelle », où on accueille des garçons pour en faire des hommes. Virils. Ici, lui assure-t-on, « tout ira bien ».

Ce qui lie ces deux drames ? Il faudra se plonger dans ces pages bouleversantes, vibrantes de colère et d’espoir, pour le découvrir.

Nombre de pages :

352.

Mon avis après la lecture :

Même pas une heure que j’ai achevé cette lecture que j’en suis toujours aussi chamboulé… Choqué aussi… Avec de nombreuses interrogations à l’esprit, même si la plus importance pense avoir obtenu une réponse plus qu’évidente. Bien sûr, je ne peux en dire trop à ce sujet, afin d’éviter de spoiler ceux et celles qui souhaitent se pencher sur cette lecture. Je ne savais pas que le tout premier camp de concentration de l’histoire a vu le jour en Afrique de Sud. Et je ne savais pas non plus que les britanniques étaient ses créateurs… Comme quoi, il me reste encore beaucoup de choses à apprendre concernant les nombreuses guerres qui ont secoué notre planète… Et j’étais totalement ignorant face à la guerre des Boers. Désormais, j’en sais plus au sujet de ce conflit et si jamais j’ai la chance de trouver d’autres œuvres évoquant cette période de l’Afrique du Sud, je sais d’avance que j’en serais le plus heureux. En attendant, je me dois de passer à la rédaction de mes listes et cela tombe bien car j’ai beaucoup de choses à raconter.

Points négatifs :

• Nous savons tous que des horreurs se sont produites dans les camps de concentration. Les œuvres qui traitent de la seconde guerre mondiale ne sont pas là pour nous épargner et je parle par expérience puisque je ne rechigne jamais à en lire. Damian Barr a l’art et la manière de faire accroître l’intensité et la tension dans chaque partie qui constitue son roman. Toutefois, je n’ai pas du tout aimé de la fin de chacune d’entre elles, à part la dernière.

• Un petit flottement au début de la seconde partie.

Points positifs :

• La taille aléatoire des chapitres.

• Je vais me permettre de reprendre quelques mots du résumé : Ce que lie ces deux drames. Sincèrement, j’étais loin de me douter de la véritable identité de l’un des personnages. Lorsque j’ai réalisé qui il était réellement, je me suis retrouvé en proie à de nombreuses interrogations dont une, importante : Comment ? Des tas d’hypothèses sont imaginables. Je ne sais pas si je détiens celle qui pourrait tout expliquer mais je sais que je n’aurais jamais la réponse. Pour revenir à cette révélation sans en dire trop, celle-ci m’a bouleversé, choqué, perturbé et cela fait un sacré moment que je n’avais ressenti autant d’émotions lors d’une lecture. Cela explique pourquoi j’ai revu ma note finale à la hausse… et avec le recul, ma note sera mérité.

• L’auteur nous offre de sacrés personnages au sein de ce roman. Sincèrement, je me suis rapidement attaché au petit Willem que je trouve bien courageux malgré le quotidien qu’il ne cesse d’endurer. Dire qu’au début des années 1900, les évidences sexuelles et sentimentales posaient déjà des problèmes et qu’en 2024, c’est toujours d’actualité… Mais bon, même si nous sommes dans un siècle de progrès, le moyen-âge est toujours là, surtout dans certaines mentalités… L’histoire continue de se répéter… C’est triste.

Ce roman, à mes yeux, est une véritable claque et je ne regrette pas de l’avoir lu, bien au contraire. J’espère aussi que cette œuvre verra son succès croître car j’ai vraiment l’impression qu’elle passe un peu inaperçue et c’est regrettable.

Note attribuée :

19 / 20.