Auteur :

Elizabeth Haynes.

Traductrice :

Sylvie Schneiter.

Résumé :

Imaginez qu'avant de pouvoir rentrer chez vous, vous soyez obligé de faire le tour du bâtiment afin de vérifier que tout est normal. Imaginez qu'une fois dans le hall de votre immeuble, vous deviez vérifier six fois que la porte d'entrée est bien fermée. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Et que si vous êtes interrompu en plein rituel, il faille tout recommencer. Imaginez que, arrivé chez vous, vous tourniez la poignée de votre porte six fois dans un sens, puis six fois dans l'autre pour vous assurer d'être en sécurité. Que vous restiez plusieurs minutes derrière la porte, à l'affût du moindre bruit dans la cage d'escalier. Et que, tous ces contrôles effectués, vous commenciez une ronde dans votre appartement. Fenêtres, rideaux, tiroirs, tout doit passer au crible de votre attention. Imaginez aussi que vous ne puissiez faire les courses que les jours pairs et pratiquer un sport les jours impairs, mais à condition que le ciel soit nuageux ou qu'il pleuve.

Bienvenue dans l'univers paranoïaque de Cathy, une jeune Anglaise à qui la vie souriait jusqu'à ce qu'un soir elle fasse une mauvaise rencontre…

Comment je me le suis procuré :

Emprunt bibliothèque municipale.

Mon avis après la lecture :

Depuis le temps que je souhaitais tomber sur une lecture qui me procure des émotions, je dois reconnaître que j’ai été servi via ce roman. Je me suis pris une sacrée violence en pleine gueule et à la fin de cette lecture, j’espère sincèrement que ma mauvaise période littéraire vient de trouver sa conclusion… jusqu’à la prochaine. En attendant, cela m’a fait du bien de retourner à mes premiers amours, à savoir les histoires vraies qui savent déranger par leurs contenus mais qui sont nécessaires pour que des sursauts puissent s’effectuer, surtout dans ce monde dominé par la mauvais mâle. Bien sûr, comme pour toute mes lectures, je vais prendre le temps d’argumenter mais j’insiste sur le fait que malgré l’histoire que renferme ce roman, j’ai su passer un très bon moment littéraire. Sans perdre la moindre minute, je passe directement à la rédaction de mes fameuses listes.

Point négatif :

Trop de répétitions à mon goût.

Points positifs :

La taille aléatoire des chapitres.
Ce roman a su me dérouter au tout début. J’explique. Pour commencer, on se confronte aux traumatismes qui accompagnent l’héroïne depuis plusieurs années, surtout ses TOC de vérifications. Après, j’ai su reconnaître que ce trouble a su résonner en moi car j’aurais tendance à faire la même chose de mon côté, mais pas au point de monter jusqu’à six fois. Je dois en être à trois ou quatre actuellement. Tant que je ne m’amuse pas à vérifier les rideaux de mes fenêtres, l’ordre dans lequel j’ai rangé mes couverts, mes vêtements, mes bouquins, j’ai envie de dire que tout va bien.
Très vite, je me suis rendu compte que j’étais à fond dans ce roman, au point où j’avais du mal à lâcher le livre, le dévorant à une vitesse… Ce qui ne m’étais pas arrivé depuis fort longtemps. Et c’est ce qui va expliquer la jolie note que je m’apprête à attribuer. Cependant, lorsque j’étais sur le point d’aborder les chapitres concernant le passé de l’héroïne et de sa merde de mec, je savais très bien que j’allais vivre de mauvais instants car plus on avance dans le récit et plus les atrocités montent en puissance. C’est d’ailleurs un roman qui n’est pas à placer entre toutes les mains, je tiens à le préciser.
Lee, cette pourriture sans nom… Un putain de mâle qui se croit Alpha mais qui ne cesse de chialer, se rendant bien compte qu’il possède un joli souci mais qui ne fait rien pour le traiter… Les lâches de ce genre, à part me faire bien rire et leur souhaiter toute la misère du monde… Ne me procure aucune pitié, aucune compassion, encore moins de la bienveillance… J’aurais préféré que ce dernier crève plutôt qu’il croule en prison… surtout qu’un meurtre est à son actif.
Enfin, ce livre est d’utilité public et résonne étrangement avec l’époque que nous vivons actuellement. D’abord, je suis de tout cœur avec toutes les femmes qui vivent malheureusement ce genre de drames et dont les autorités ne font rien pour préserver leur sécurité, malgré que cela soit leur mission. Nourrir l’espoir que cela cesse ne sera d’aucune utilité, j’en ai bien peur et je regrette que les mœurs peinent à évoluer. Nous avançons dans un monde où désormais l’individualisme règne et où les monstres se font désormais plus nombreux que les humains. Bref, le vingt-et-unième siècle devient d’une tristesse… et dire que ça va être pire après ? Pas pressé de découvrir ce futur qui arrive, sincèrement.

En conclusion, j’espère que l’héroïne vit désormais une existence qu’elle mérite car sa vie ne l’aura pas épargné. C’est une œuvre que je recommande à tout le monde mais attention, j’insiste encore une fois, c’est un roman qui ne doit pas se trouver entre toutes les mains car faut être un minimum blindé pour pouvoir affronter son contenu.

Note attribuée :

18 / 20.

Comme ton ombre.

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