Auteur :

Ji-Young Gong.

Traductrices :

Lim Yeong-Hee,

Lucie Modde.

Résumé :

Il faut avant tout savoir que les événements racontés dans ce roman sont vrais. Ils ont réellement eu lieu.
Lorsque Inho arrive dans cette petite ville coréenne noyée dans le brouillard, il a un mauvais pressentiment. Il vient d’être nommé professeur dans une école privée et rien ne le destinait au combat qu’il va devoir y mener pour faire éclater la vérité. Ce que découvre rapidement Inho, c’est que les élèves de cette institution sont victimes de sévices et d’abus sexuels depuis plusieurs années, avec la complicité de membres de la police et des autorités locales. Ces enfants sont d’autant plus réduits au silence qu’ils sont atteints de surdité.
Face à la puissance et au mépris de ceux qui détiennent le pouvoir, la solidarité, le courage, l’obstination seront-ils suffisants pour que justice soit rendue ?

De quelle façon je me le suis procuré :

Emprunt à la bibliothèque municipale.

Mon avis après la lecture :

Cette chronique sera un peu particulière, je préfère prévenir de suite. Dans le cadre d’un challenge, je me devais d’effectuer une lecture dont je devais taire le nom, jusqu’au jour de sa révélation. Bien sûr, je me suis précipité à la bibliothèque municipale pour faire mon choix et jamais je n’aurais pensé que le livre emprunté m’aura fait passer par une multitude de sentiments. Généralement, c’est bon signe et ici, c’est le cas. Néanmoins, là où mon article sera différent des autres, c’est que je ne vais pas m’autoriser à faire mes deux listes. J’en ferais qu’une seule tandis que la seconde laissera la place à quelques réflexions provoquées par ce livre. Toutefois, avant de procéder à la rédaction du corps principal de ma chronique, je ne me ferais pas complice concernant la dissimulation du nom de l’établissement où ces horreurs se sont produites. Certes, les choses ont changé depuis, et j’en suis soulagé mais je tiens vraiment à ce que la réalité soit établie à travers ces quelques lignes.

Points négatifs :

Trop de répétitions à mon goût.
Enfin, le personnage principal qui m’a beaucoup énervé par sa mollesse et sa lâcheté. Je sais que bousculer l’ordre établi depuis de nombreuses années n’est pas chose aisée. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de protéger des enfants, des multi-handicapés, on se doit de se montrer un peu plus courageux plutôt que de penser à sa petite personne. Lorsque l’on se lance dans une telle dénonciation, il faut savoir assurer jusqu’au bout.

Maintenant, je passe à mes fameuses réflexions. Au fur et à mesure de mon avancée dans cette lecture, je me suis montré tellement choqué… Alors que je sais que ces silences existent depuis fort longtemps et à tous les niveaux sociaux. Suffit de voir ce qui se passe dans notre pays pour s’en rendre compte que les puissants peuvent se permettre tout ce qu’ils veuillent sans jamais être inquiétés. Voilà comment le monde tourne désormais et j’en ai marre d’être autant impuissant face à ces monstres. Ce livre, à mes yeux, est d’utilité publique. Il nous permet de prendre conscience des drames qui se jouent à l’autre bout de la planète, par des monstres qui méritent qu’une seule sanction : la mort. Je sais que je peux choquer par mes propos mais bon, les gens se montrent moins perturbés par des drames révélés que par des mots qui, dans certaines situations, sont clairement justifiés. Faut dire que la grande majorité préfère être aveugle que d’utiliser correctement la pleine capacité de leurs yeux. Comme j’ai su le dire quelques lignes plus haut, je vais me permettre de révéler le nom de l’établissement qui a été le théâtre de nombreuses monstruosités : l’école de Gwangdu Inhwa. Il suffit de faire quelques recherches sur le net pour la trouver. Là aussi où je me suis montré choqué, c’est le silence des hautes institutions. Que cela soit la police, les administrations liées aux protections de l’enfance, la mairie, les temples, bref, toutes les sphères auxquelles on devrait s’attendre à un minimum de réactions. La plupart échappe aux sanctions judiciaires. Il suffit juste d’avoir un gros porte-monnaie et de savoir graisser des pattes pour que le silence s’impose. Je trouve ça horrible. Le pire : les sanctions qui sont tombées sur les responsables de ces viols, de ces violences physiques gratuites, de ces corruptions auprès des familles, sont similaires à de vulgaires tapes sur les mains… On parle ici d’enfants handicapés putain ! Nous sommes au 21^e siècle et ces crimes continuent de perdurer… Il est beau le monde que nous sommes en train d’offrir aux progénitures futures et je regrette sincèrement d’évoluer à cette époque. Et le pire est que ce sont les lanceurs d’alerte qui sont sanctionnés, preuve qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond dans ce monde.

En conclusion, j’encourage un maximum de personnes à se pencher sur ce livre. Toutefois, c’est une lecture à ne pas mettre entre toutes les mains, je préfère prévenir.

Note attribuée :

18 / 20.

Les enfants du silence.

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