Auteur :

Jim Fergus.

Traducteur :

Jean-Luc Piningre.

Résumé :

En 1874, à Washington, le président américain Grant accepte dans le plus grand secret la proposition incroyable du chef indien Little Wolf: troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du périple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart des "Mille femmes" viennent en réalité des pénitenciers et des asiles de tous les États-Unis d'Amérique... Parvenue dans les contrées reculées du Nebraska, l'une d'entre elles, May Dodd, apprend alors sa nouvelle vie de squaw et les rites inconnus des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l'alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, May Dodd assiste alors à la lente agonie de soi, peuple d'adoption...

Comment je me le suis procuré :

Livre sauvé d'une décharge municipale.

Mon avis après la lecture :

J’étais très loin de penser qu’en me risquant sur ce livre, j’allais ressentir toute une pléiade d’émotions, ce qui est bon signe chez moi. Pourtant, au tout début, j’avais cru que j’allais vivre un douloureux moment littéraire. Les premiers chapitres m’ont paru un peu long et forcément, j’ai très vite cru que l’ensemble de cette œuvre allait être similaire… Au final, agréablement surpris et je me sors de cette expérience tout chamboulé. Je profite d’être « à vif » pour écrire cette chronique car j’ignore si je serais encore dans le même état demain. De plus, j’ai d’autres projets pour les deux jours à venir donc, je ne peux pas vraiment me permettre de traîner de la patte. Par contre, j’espère sincèrement que les deux tomes qui complètent cette saga seront tout aussi intense car je serais très déçu. En attendant, j’estime qu’il est l’heure pour moi de passer à la rédaction de mes fameuses listes.

Point négatif :

Comme j’ai su le dire quelques lignes plus haut, les premiers chapitres n’ont pas su me convaincre par leurs informations, leur rythme et bien sûr, à leur lecture, je me suis sincèrement ennuyé.

Points positifs :

La taille aléatoire des chapitres et des paragraphes.
J’ai beaucoup aimé lire ce roman dans lequel ont été rassemblés plusieurs carnets. Chacun suivent l’évolution personnelle de cette brave May Dodd, tout en étant le reflet de la société en cette fin de 19^e siècle. Il était vraiment temps que les femmes cessent d’être la propriété des mâles de la maison, que ces derniers soient leur père ou leur mari. J’y vois dans cette œuvre, une ode à l’émancipation puisque l’héroïne assume pleinement ses choix, écoutant son cœur tout au long de sa courte vie.
Ce livre a su me faire passer par toutes les émotions possibles. A deux reprises, j’ai manqué de pleurer et de nombreuses fois, je me suis montré révulsé par ce que j’étais amené à lire. Et ce bouquin n’épargne pas : viols, pédophilie, infanticide… bref, l’horreur absolue. Moi qui voulais absolument retourner dans ma littérature dite violente, j’étais très loin de me douter que ce livre était à placer parmi ces derniers… et pourtant, qu’est-ce que je l’ai aimé ce bouquin.
Me préparant à attaquer mon apprentissage chamanique, ce livre a été d’une profonde utilité pour mieux m’aider à comprendre une partie du monde amérindien, une communauté pour laquelle je nourris un profond respect ainsi qu’une très grande admiration. Ce peuple est la preuve que l’humain est vraiment mauvais mais à ce sujet, je parle uniquement pour le camp adverse.

Tous les jours, je regrette d’être né sur le mauvais continent mais il ne dépend de moi que de m’y rendre. Vu le fléau qui s’est abattu sur notre planète depuis deux ans, ce n’est pas demain la veille où je pourrais m’y rendre. Je me sens appelé par ces êtres d’une très grande spiritualité et j’espère qu’un jour, et je vais m’y atteler, mon âme sera aussi belle que la leur. Bien sûr, ne comptez pas sur moi pour me livrer aux nombreuses atrocités que j’ai pu rencontrer dans ce livre, j’ai déjà du mal à tuer un insecte alors un humain…

Bien sûr, c’est un livre que je recommande à tous même si certains passages sont très difficiles. Je recommande aux âmes sensibles de passer leur chemin.

Note attribuée :

20 / 20.

Mille femmes blanches, tome 1.

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