Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les lectures et les critiques de Jaysher.
Mon titre du moment.
Elena Tsagrinou
El diablo. ( Titre officiel de Chypre pour l'eurovision 2021 )

Visiteurs
Depuis la création 32 429
Ma lecture actuelle.

couv17446953

 

24 juin 2021

Les élus.

couv41375644

Auteur :

Steve Sem-Sandberg.

Traducteurs :

Johanna Chatellard-Schapira

Emmanuel Curtil

Résumé :

« Maintenant, Julius a les ciseaux. Pourtant la douleur est toujours là. Schwester Mutsch aussi est toujours là. Elle se penche vers lui et lui crache à la figure, puis elle étale la salive sur les lèvres et les paupières fermées du garçon. Espèce d'ordure. Tu n'as aucun droit de vivre. Soit on t'enferme chez les fous, soit le docteur te fait une piqûre. Et voilà que la paire de ciseaux ne se trouve plus dans sa main. Elle flotte dans la lumière bleutée, au milieu des lits et des tables de chevet. Alors il brandit haut l'instrument et l'enfonce dans sa poitrine. Enfin, le silence se fait. Même la lumière bleutée semble s'être éteinte. Puis elle revient. Et avec elle l'insoutenable douleur. »
En 1941, à Vienne, l'hôpital du Spiegelgrund a été transformé par les nazis en un centre pour enfants handicapés et jeunes délinquants. Jour après jour, Adrian, Hannes et Julius, pensionnaires de la maison de redressement, tentent d'exorciser l'horreur. Dans un époustouflant ballet de voix tour à tour intérieures et extérieures, ils racontent l'enfer qu'ils vivent et la mort qui les guette au pavillon 15, ou l'on extermine les « indésirables ».

De quelle façon je me le suis procuré :

Je ne m'en souviens plus.

Mon avis après la lecture :

Je m’étonne toujours. A force de lire des livres aux contenus plutôt corsés, je me dis qu’à force, je suis blindé pour l’exercice… et lorsque je tombe sur un bouquin au sujet délicat, parfois, je découvre que non, je ne suis pas aussi protégé émotionnellement que je le souhaite. Après avoir lu un récit qui narrait les maltraitances sur des enfants handicapés au sein d’un établissement coréen, voilà que je continue mais cette fois, cela se déroule en Autriche, sous le règne du monstre nazi. Ayant lu un certain nombre de livres traitant de la seconde guerre mondiale, je savais de quoi était capable les allemands… et puis je l’ai souvent entendu de la propre bouche de ma grand-mère maternelle. Mais avec ce roman, la violence prend une nouvelle tournure et ici, elle est véritablement abjecte. Toutefois, j’ai noté quelques points qui ont su me déranger concernant l’histoire dans son ensemble et cela me fait penser qu’il est temps pour moi, de passer à la rédaction de mes fameuses listes.

Points négatifs :

  • Des répétitions.

  • Trop de longueurs à mon goût. Les premières font leur apparition dès le début du roman, lorsque l’auteur prend le temps de narrer l’existence initiale des deux protagonistes principaux. Par la suite, elles se montrent une nouvelle fois lorsque la guerre éclate dans les rues d’Autriche. Enfin, d’autres sont à noter concernant la fin.

Points positifs :

  • La taille aléatoire des chapitres.

  • Les enfants. Ici sont présentés deux genres bien distincts : Les handicapés et les enfants difficiles nommés les irrécupérables. Les loulous sont mélangés au sein des nombreuses structures qui composent le complexe hospitalier. Néanmoins, ils reçoivent tous le même traitement : la maltraitance, la privation de nourriture, des traitements douteux et surtout, la mort. Cette dernière n’est pas naturelle dans ce témoignage, on s’en doute bien. En tout cas, et c’est sûrement à cause d’une déformation professionnelle, j’ai trouvé très intéressant les nombreux cas psychiatriques présentés par les petits pensionnaires.

  • Si je dois opter pour l’un des deux personnages principaux, c’est Adrian qui a su inciter toute mon attention. Ce jeune garçon intègre cet hôpital bien particulier et y est traité durement, comme tous les autres d’ailleurs. Contrairement à l’infirmière, qui est le second point de vue, j’ai trouvé son récit bien plus intéressant. Peut-être parce qu’il y est plus dur ? En tout cas, j’ai aimé connaître la suite de sa vie même si cette dernière partie s’est étalée sur plusieurs années. Savoir qu’il a pu être heureux malgré son départ difficile dans la vie m’a beaucoup touché.

  • Enfin, je me suis montré très curieux et très soulagé lorsque j’ai pu constater que les nombreux bourreaux qui respirent dans cette Autriche se retrouvent tous au tribunal. Les audiences y sont décrites fidèlement et je fus bien content de connaître les sentences, afin que justice soit rendus pour ces enfants morts entre leurs mains.

En conclusion, c’est une lecture qui ne doit pas finir entre toutes les mains car parfois, le contenu se révèle très dur. Malgré mon expérience au sein de la littérature qui traite des deux guerres, je sais reconnaître que par moment, avec ce livre, les larmes me sont montées aux yeux.

Note attribuée : 

15 / 20.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité